Etape 7
Rio de Janeiro - Vitória -
Porto Seguro
Nous voilà à 07h45 sur le tarmac de Santos-Dumont pour effectuer les diverses opérations de vérification avant le départ et, également, s’inquiéter du bulletin météo de ce jour.
METAR : METAR SBRJ 100200Z 13001KT CAVOK 22/19 Q1017=
Décodage :
METAR du 10 à 02h UTC (1) :
Le vent provient d'est-sud-est (130°) avec une vitesse dе 1 nœud (1 km/h). Lа visibilité еst bοnnе. Lа tеmрérаturе est dе 22 °C. Le point de rosée est de 19 °C. L'humidité relative est de 83%
(1) Le Temps universel coordonné ou UTC (en anglais : « Coordinated Universal Time ») est une échelle de temps adoptée comme base du temps civil international par la majorité des pays du globe.
Il est 08h00 lorsque les moteurs sont lancés.
Santos-Dumont Sol est contacté pour un roulage avec départ immédiat. Nous sommes autorisés pour un roulage vers la 20R.
Il y a de la brume matinale, chose courante en bord de mer. Au loin, le Pão de Açucar se devine plus qu’il ne se voit. C’est ainsi à Rio !
Le mont du Pain de Sucre, ou simplement le Pain de Sucre (Pão de Açúcar en portugais), est un pic situé dans la ville de Rio de Janeiro. Il culmine à 396 mètres d'altitude et est accessible par un téléphérique assez spectaculaire. Le nom de Pain de Sucre serait apparu au XVIe siècle à l'instigation des Portugais. Il devrait son nom à sa forme très particulière évoquant les blocs de sucre raffiné et placé dans des moules en argile pour être transportés par bateau à l'époque du commerce de la canne à sucre.
Sur la carte de la colonie française de France antarctique de la baie de Guanabara, dressée vers 1555, confirme le nom du mont du Pain de Sucre, dénommé initialement « Pot de beurre ».
Il est cependant possible que cette explication ne soit qu'une étymologie populaire, le nom dérivant peut-être du tupi-guarani Pau-nh-acuqua («grande colline» en français).
Ce pic, bloc monolithique de granite, est le seul parmi tous ceux de la ville de Rio de Janeiro à s'élever directement depuis le bord de mer. Il se situe sur une péninsule à l'entrée de la baie de Guanabara, et abrite le joli petit port de Urca.
Santos-Dumont Tour est contacté pour nous signaler en attente au point 20R, prêts au décollage. Le départ est autorisé dans l’axe, en 20R. Nous entrons sur la piste et décollons. Le train est rentré.
Faute d’une bonne visibilité propice au tourisme, nous dérogeons aux règles aériennes du lieu. En effet, tout décollage de la piste 20R ou L doit effectuer un virage main gauche sans survoler le Pain de Sucre (certainement à cause des câbles du téléphérique barrant le passage).
C’est d’abord un « frisant » de la statue du Corcovado, puis une sortie de la baie par le côté défendu. Je doute fort que l’INFRAERO apprécie beaucoup cette fantaisie dangereuse… !
Santos-Dumont Approche nous signale que nous quittons sa zone de contrôle. C’es alors Rio Départ qui est contacté, nous signalant à 2 NM au sud de Rio, 1200 ft, pour un transit en espace Charlie. Transpondeur sur 7505, le contact radar nous confirme à 3 NM, sud-ouest de Rio, 2000 ft, et ok pour transit espace aérien Charlie. Nous prenons le cap 95°.
Nous serons à 6.000 ft lorsque nous entrons dans la zone de la Região dos Lagos, la perle de l’état de Rio de Janeiro.
Lagoa de Sacarema
La micro-région dos Lagos, généralement connue sous le nom région des Grands Lacs, classée comme la région de la Costa del Sol est une région de l'État de Rio de Janeiro appartenant à la méso Baixadas Litorâneas . Il a une superficie de 2.004 kilomètres carrés, sa population actuelle est de 538.650 habitants et est divisée en sept municipalités autour des étangs de Buzios et Saquarema, à l'est de la capitale de Rio de Janeiro. Elle est considérée comme l'une des plus belles régions de la côte de Rio de Janeiro, marquée par l'industrie du sel et du tourisme. Au point de vue de l’importance pour la ville dans la région de Rio de Janeiro, Santos est comparable à la ville de São Paulo. Il y a en attente
devant l’Assemblée législative de Rio de Janeiro pour l'inclusion de la micro-région des lacs de la région métropolitaine de Rio de Janeiro en raison de problèmes économiques (telle la zone de COMPERJ reliant les deux régions) et la proximité géographique. Les villes de Buzios et Marica sont éloignés seulement de 30 minutes de Rio Bonito et Marica, et un peu plus d'une heure de la ville de Rio de Janeiro , Cabo Frio est à un peu plus de deux heures de la ville de Niterói.
Lagoa de Araruama
Au total, la région des Grands Lacs se compose de sept comtés qui composent plus de 100 km de côtes: Araruama, Armacao dos Buzios, Arraial do Cabo, Cabo Frio, Iguaba Grande, São Pedro da Aldeia et Marica . Tous sont marqués par de nombreuses lagunes et des plages, de la mer à ceux de criques aux eaux calmes, favorables pour la plongée. Dans les comtés mentionnés, les principales sont Buzios et Cabo Frio, qui sont les plus grandes au point de vue économiques, territoriales et du tourisme.
Après le survol de Saquarema nous entrons dans la baie de Cabo-Frio, virons au cap 54° et survolons ainsi le terrain de SBES São Pedro da Aldeia. C’est une magnifique région.
Nous filons sans tarder vers le Golfe de Macaé. Sur notre gauche, se sont les montagnes de Petrópolis, connue comme la "Cité Impériale" du Brésil et Nova Friburgo. Nous avons droit à un petit vent latéral venant de l’océan.
Nous passons Rio das Ostras puis la Lagoa de Imboassica.
L'étang est situé dans la municipalité brésilienne de Imboassica appartenant à Macae, dans l'état de Rio de Janeiro. Autrefois considéré comme un véritable sanctuaire écologique, il reçoit aujourd'hui les déchets de boues des maisons de certains quartiers qui ont surgi autour de lui. Il est très populaire pour les activités de loisirs et de sport. Il a une superficie de 5 km², limitrophe avec la commune de Rio Oyster et est de 11,5 km du centre-ville.
Nous survolons ici le terrain de SBME Macaé.
Nous prenons le cap au 55° pour aller survoler la très belle Lagoa Feia. Elle est la deuxième plus grande lagune d'eau douce du Brésil, dépassée seulement par la Lagoa Mirim. Elle est située à la limite des communes de Campos dos Goytacazes et Quissamã dans État de Rio de Janeiro.
Il s'agit d'un écosystème menacé par l'utilisation incontrôlée de ses eaux et de l'avancement des digues le long de ses rives. Au cours des cent dernières années, sa surface a été réduite à un tiers de la surface d'origine.
Contrairement à ce que son nom signifie (« Lagune laide »), c’est une très belle et majestueuse lagune. L'origine de c ette f ausse appellation est due au fait
d’avoir été découverte par les sept capitaines sur un jour de tempête dans laquelle il y avait un «je ne sais pas quoi de terrible de ces flots agitées par le vent allant se briser avec vacarme sur ses plages". Cependant, ses eaux sont calmes, et les jours de tempêtes, les vagues sont petites.
Nous survolons ici la ville de Campos dos Goytacazes ou Campos dos Goitacases, ou tout simplement Campos. C’est un territoire et une ville de l'État de Rio de Janeiro. La ville comptait 477.205 habitants en 2013 pour une belle superficie de 4.026.699 km2. Elle est construite sur le cours inférieur du fleuve Paraíba do Sul.
Les débuts de la colonisation du territoire remontent au XVIe siècle. Le village de São Salvador de Campos de Goytacazes a été fondé le 16 mai 1677 et a obtenu le statut de ville le 28 mars 1835. Un important gisement pétrolier et gazier est exploité par Petrobras au large des côtes de la commune. Campos est le plus gros producteur brésilien d'alcool.
Campos est aussi la première ville brésilienne à avoir été équipée en électricité.
Nous survolons alors le terrain de SBCP Campos–Bartolomeu Lysandro, lequel dessert la ville.
Plus avant, sur la balise OPURI, nous entrons dans l’Espírito Santo qui est l'un des États situé au sud-est du Brésil. Il a pour capitale Vitória et comme ville principale Vila Velha. Le nom de l'État signifie Saint-Esprit. Les habitants de l'État sont nommés "Capixabas", même si le terme officiel est "Espiritossantenses".
L'Espiríto Santo est situé à l'est de la région géographique sud-est du Brésil, qui contient aussi les États de São Paulo, du Minas Gerais et de Rio de Janeiro. Il est limité par l'océan Atlantique à l'ouest, l'État de Bahia au nord, le Minas Gerais au nord et à l'ouest et l'État de Rio de Janeiro au sud. Les villes principales de l'Espírito Santo (à l'exception de la région du Grand Vitória) sont Cachoeiro de Itapemirim, Colatina, Guarapari, Linhares, Muniz Freire et Vila Velha. Le temps est généralement sec et chaud au nord du Doce, et froid dans les montagnes du sud-ouest. Le climat le long des côtes est chaud subtropical avec des hivers secs et des étés pluvieux.
Après l’embouchure du Rio Itabaporana et la ville de Neves, nous coupons le Rio Itapemirim. Peu après c’est le survol du terrain de SNGA Guarapari. Ici, nous avons une curiosité de la nature : de la Radioactivité naturelle. Certains sables noirs des plages de cette station balnéaire sont radioactifs, jusqu'à 131 μSv par heure (2). Cette dose dépasse les 112 µSv/h mesurés, le 3 avril 2011, à 1,5 km de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi. Cette comparaison est souvent faite par les promoteurs de l'industrie nucléaire, pour faire accepter la radioactivité artificielle.
Quelle est l’origine de ce dangereux phénomène ? Le granite des massifs voisins résulte de la lente cristallisation du magma intrusif durant plusieurs dizaines de millions d'années. Les éléments de rayons ioniques et d'affinité chimiques semblables ont donc le temps de cristalliser ensemble. Puis quelques dizaines de million d'années après, l'érosion par l'eau dissout certains cristaux ex: les silicates, aluminosilicates, carbonates, borates, phosphates et halogénures des métaux alcalins et alcalino-terreux et l’oxygène de l'air oxyde les sulfures, séléniures et tellurures. Cependant les oxydes et silicates de titane, zirconium, hafnium, thorium, uranium et cérium IV, ainsi que les phosphates de terres rares (monazite) restent insolubles sous forme de cristaux lourds ordinairement noirs. Les vagues concentrent dans le sable de certaines plages. Le même type de processus a produit les énormes gisements de thorium du Kerala en Inde.
(2) Le sievert (symbole : Sv) est l'« unité utilisée pour donner une évaluation de l'impact des rayonnements sur l'homme ». Plus précisément, c'est l'unité dérivée du système international utilisée pour mesurer une dose équivalente, une dose efficace ou un débit de dose radioactive (Sv/s, Sv/h ou Sv/an), c'est-à-dire pour évaluer quantitativement l'impact biologique d'une exposition à des rayonnements ionisants.
Ici commence notre descente. Vitória Tour est contactée, nous déclarant en attente atterrissage. Nous sommes pris en compte pour une finale directe vers la piste 5, cap au 56°.
Le terrain étant en visuel, le train est sorti et les volets sont à deux crans.
L’approche ne pose pas de problèmes particuliers et le poser se passe tout en douceur.