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Elle découvrit l'aviation en épousant son filleul de guerre, le pilote Louis Bastié. Devenue veuve après que ce dernier eut trouvé la mort dans un accident d'avion, cette femme exceptionnelle prit la relève. Elle passe son brevet de pilote en 1925 et attire l'attention en réalisant un exploit extraordinaire en passant sous les câbles du pont transbordeur de Bordeaux aux commandes de son Caudron G3. Un mois plus tard, elle accomplit son premier voyage Bordeaux-Paris en six étapes. Au meeting aérien de Reims, en Juin 1926, elle termine seconde du concours. C'est à partir de cette date qu'elle s'assure une renommée grâce à une série d'exploits.

En 1930, elle établit le record de durée féminin en 37 heures 55 minutes. En 1931, elle améliore son record de distance avec un vol de 2.976 km. En décembre 1936, peu après la disparition de Jean Mermoz qui l’a beaucoup affligée, elle effectue, seule à bord d'un monomoteur sans radio, une traversée de l'Atlantique Sud, reliant Dakar à Natal (3.173 km) dans le temps record de 12 heures et 5 minutes.

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La seconde Guerre mondiale n'interrompit pas sa carrière. Capitaine de l'Armée de l'Air totalisant 3.000 heures de vol, elle est Commandeur de la Légion d'Honneur à titre militaire.

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En 1952, une fracture au coude l'empêche à jamais de piloter. Elle participe cependant à un meeting aérien à l'aéroport de Bron, proche de Lyon. Alors qu'elle n'avait aucune obligation de le faire, elle prend place à bord d'un Nord 2501, un avion-cargo bimoteur, en tant que passagère, laissant les commandes à Georges Penninckx, qui doit clôturer le meeting par la présentation du prototype. Se joignent à eux Albert Tisseur, Etienne Griès, Jean-louis Frignac, Pierre Landeau et Alcide Le Quien. Le vol se passe bien, jusqu'à une vrille de l'avion qui s'achève sur le tarmac. L'avion prend feu et tous perissent dans l'accident.