top of page

Etape 2

Whitehorse - Teslin - Fort Nelson - Dawson Creek

Après une bonne nuit passée à Whitehorse, nous revoilà sur le tarmac où, avant toute chose, nous allons récupérer le METAR du jour. Dans ces contrées très montagneuses et souvent isolées, il est plus que prudent de s’assurer du temps prévu.Voici donc ce METAR.

 

METAR : METAR CYXY 221000Z 15006KT 120V180 40SM SKC 20/03 A3013 RMK FU CI TR SLP210 DENSITY ALT 3100FT=

 

Décodage :

METАR du 22 à 10h00 UTC :

Le vent provient du sud-est (150°) avec une vitesse de 6 nœuds (11 km/h). Beaufort : 2. La provenance du vent est sujette à variation entre est-sud-est (120°) et sud (180°). Il y a 64 km de visibilité. Le ciel est dégagé. La température est de 20 °C. Lе point de rosée est de 3 °C. L'humidité relative est de 33%. La pression au niveau de la mer est de 1020 hPa.

Il est donc 10h00/19h00 GMT lorsque, la visite de pré vol effectuée avec minutie, nous lançons les moteurs. Tout étant parfait après la période de chauffage, Whitehorse Sol est contacté, nous signalant prêts pour le roulage, avec le départ direct habituel.

 

Le roulage est autorisé pour la piste 31L, via le taxiway en service E F, jusqu’au point d’arrêt où nous devrons contacter la Tour.

 

Le push back est lancé et nous roulons vers le point requis.

Une fois sur place, nous avisons Whitehorse Tour que nous sommes en standby au point d’arrêt 31L pour un départ en direct. Notre décollage est autorisé piste 31L, vent 121 à 6, départ direct approuvé.

C’est l’entrée sur la piste et nous décollons. Aussitôt, et malgré sa faible intensité, nous sentons le vent latéral car l’avion dévie de sa course. Une reprise en main est nécessaire, le train est rentré et le PA est branché.

Au point KANOZ, le cap passe au 210. C’est là que nous quittons la zone de contrôle.

 

Edmonton Centre est contacté, nous signalant à 4 NM dans le secteur nord de Whitehorse, pour un guidage radar. Transpondeur sur 5374, c’est l’éloignement de Whitehorse. Le contact radar nous situe à 5 NM, secteur nord de Whitehorse, 3600 ft, altimètre 3013.

 

Nous passons au cap 41. Il y a de nombreux sommets alentour, et il va falloir les franchir. Pour cela, il faut  monter, le Yukon n’étant  pas

spécialement plat. Notre premier lac de la journée est en vue : le Marsh Lake.

Le lac Marsh, qui est un lac canadien du Yukon, représente un élargissement du fleuve Yukon au sud-est de Whitehorse. Il mesure 30 kilomètres de long pour environ 4 kilomètres de large, et se trouve à 654 mètres d'altitude. Il fait partie d'un groupe de lacs appelés the Southern Lakes qui forment les sources du Yukon.

 

La commune de Marsh Lake est située quant à elle sur la rive nord du lac.

Pendant la ruée vers l'or du Klondike, le Yukon a été largement utilisé pour les transports. Les prospecteurs passaient par le lac Bennett, le lac Tagish et le lac Mud pour rejoindre le fleuve. Un réseau de bateaux à vapeur fut alors développé, transportant les passagers vers Canyon City, près de ce qui deviendra ensuite Whitehorse. Ces bateaux utilisaient le bois comme combustible, et  s'arrêtaient au  sud-est  du lac Marsh  pour  s'approvisionner,

permettant à cette occasion aux passagers de descendre à terre à Crystal Palace.Les prospecteurs avaient longuement cherché de l'or dans un ruisseau voisin, et n'y trouvant que de la pyrite, appelèrent ce cours d'eau Judas Creek. Son nom a été changé de Mud Lake en Marsh Lake par Frederick Schwatka, en l'honneur de Frederick Marsh, géomètre arpenteur.

                                    Le Marsh Lake sous l’orage

 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le projet de la Route de l'Alaska passant près du lac Marsh, les ingénieurs militaires qui y travaillaient vivaient à Whitehorse. La fille d'un des officiers qui se promenait dans la zone marécageuse des bords nord-est du lac découvrit une vaste plage sableuse, le long d'une large baie. Des résidences d'abord de militaires, puis des populations civiles s'y installèrent, et l'endroit est toujours connu sous le nom d’Army Beach ("la plage de l'armée").

 

À partir de 1900, et jusqu'à nos jours, les bords

du lac Marsh sont devenus des lieux de résidence et de loisirs pour les habitants de Whitehorse. En mars et avril, le lac est une étape dans la migration des cygnes trompette.

Nous avons maintenant un effet de sol composé de faibles turbulences. Avec tous ces lacs alentour, le Canada reste un vrai paradis pour les hydravions comme le De Havilland Beaver.

 

Au point D074Y , le cap passe au 98. Nous parvenons à la fin de la montée suivie immédiatement par le début de la descente. Comme je le disais, il y a de nombreux lacs alentour.

CYZW Teslin Trafic est contacté mais ce terrain n’est pas contrôlé. Nous nous signalons à 6.800 ft, 30 NM au nord-ouest des installations, en prévision d’un atterrissage en piste 8. Ceci fait, nous sautons un sommet et le Teslin Lake apparaît.

Le lac Teslin est un lac qui s'étend le long de la frontière entre la Colombie-Britannique et le Yukon, au Canada. Il est long de 120 kilomètres (75 mi) et large de 5 kilomètres (3 mi). Il fait partie d'un groupe de lacs situés entre la partie nord-ouest de la Colombie-Britannique, et le Yukon, près de l'Alaska Panhandle, dont font partie aussi le lac Atlin et le lac Tagish, nommés les Southern Lakes, qui forment l'extrémité sud du bassin du fleuve Yukon.

 

Ce lac est alimenté par plusieurs rivières, la Jennings River à l'est et la rivière Teslin.Plusieurs réserves indiennes se trouvent sur les rives du lac, dont la communauté de Teslin, située à l'endroit où le lac borde la Route de l'Alaska.

 

 

Une fois sur la berge, le cap passe au 78, nous plaçant en finale. CYZW Teslin Traffic en est aussitôt avisé.

 

Le train est sorti, vitesse 130 kts.

 

Nous traversons le lac en diagonale et c’est l’approche. Les volets sont sur 2 crans (à 3 crans, c’est la perte de vitesse…).

La finale est calme et le terrain dégagé sauf qu’il se trouve en haut d’un promontoire qu’il faut surveiller.

 

Voilà la piste et nous nous posons en douceur. Nous sortons rapidement et, au point d’arrêt, nous signalons la piste libérée.

Nous roulons jusqu’au parking situé proche de la cabane du terrain. Un bon café nous y attend pour satisfaire à l’hospitalité bien connue des montagnards du Bush.

Teslin est une localité du Yukon au Canada, qui englobe le village proprement dit, et la réserve indienne adjacente la Teslin Post Indian Reserve 13. Elle est située sur la Route de l'Alaska, au mile 804, le long du lac Teslin. Son nom provient du nom Tlingit Teslintoo.La Compagnie de la Baie d'Hudson avait établi là un comptoir en 1903. En 2001, la communauté comprenait 123 personnes dans le village, et 144 dans la réserve.

 

Teslin est le lieu du Teslin Tlingit Council. C'est une des plus importantes concentrations de population indigène dans le territoire du Yukon, laquelle vit essentiellement de pêche et de chasse.

 

 

Le Teslin Tlingit Council est mandaté pour préserver et développer le bien-être social, économique, politique et culturel de son peuple, et de conserver  l’habitat de la faune et la flore dans leur territoire naturel pour les futures générations. Tout un programme !

Aussitôt, nous contactons Edmonton Centre, nous signalant à 1 NM, dans le secteur est de CYZW, pour un guidage radar. Transpondeur sur 0432, le radar nous repère à 2 NM, secteur est de CYZW, 2900 ft, QNH 3012.

 

C’est la finale du Teslin Lake et retrouvons les montagnes. Nous contactons Edmonton Centre, nous signalant au niveau 5.300 ft.

Il est 11h45 lorsque les moteurs sont relancés. CYZW Trafic est avisé que nous roulons pour la 8.

 

C’est un petit push back et nous roulons jusqu’au point fixe puis entrons sur la piste. Nous décollons et déclarons la piste libérée.

Ce faisant, nous entrons dans le Boya Lake Provincial Park qui est un parc provincial de la Colombie Britannique, situé à 120 km dans le nord-est de la ville de Dease Lake, en British Columbia, proche de BC Highway 37 (the Stewart-Cassiar Highway). Boya Lake porte le nom de Charlie Boya, le Premier homme de la zone First Nations. Une précision : First Nations in Canada est une ressource éducative conçue pour l'utilisation par de jeunes Canadiens, éducateurs de lycée et étudiants, communautés aborigènes et quelqu'un qui est intéressé par la Première histoire de Nations.

Son but est d'aider des lecteurs à comprendre les développements significatifs affectant des Premières communautés de Nations de l'ère de pré contact (avant  l'arrivée des Européens) jusqu'à nos jours. Ce concept est très intéressant.

Voilà la fin de notre montée. Au point 60N31, nous passons au sud du terrain de CFYS Pine Lake, suivi d’un virage au cap 50.

 

Derrière les montagnes, au loin, c’est le Watson Lake situé sur une sorte de plateau d’altitude.

 

Faute de pouvoir parler du lac par manque de renseignements, parlons un peu de la ville.

                                                        Le Watson Lake

 

Watson Lake est une localité canadienne du Yukon, située à l'intersection de la Route de l'Alaska et de la Robert Campbell Highway, à la frontière entre le Yukon et la Colombie-Britannique, près de la rivière Liard. Sa population était de 1.547 habitants en 2004.

 

Watson Lake est un centre important de sylviculture au Yukon et a connu une industrie minière, pour l'extraction de l'amiante et du tungstène des monts Mackenzie dans les Territoires du Nord-Ouest.

Un centre d'observation et d'étude des aurores boréales s'y trouve ainsi qu'une extraordinaire forêt de panneaux de signalisation créée en 1942 par les personnels militaires qui travaillaient à la construction de la Route de l'Alaska, lesquels avaient pris l'habitude d'y mettre chacun un panneau indiquant la localité d'où ils venaient.

 

La tradition se poursuivant actuellement, il y en a actuellement 76.000 !

 

Watson Lake bénéficie d'un climat subarctique avec une moyenne de température de 21 °C en juillet et de −29 °C en janvier. La plus haute température relevée étant de 34 °C en mai 1983 et la plus basse de −59 °C en janvier 1947. La  ville  et  sa  voisine Upper Liard,  font

partie de la Liard River First Nation, membres du conseil du peuple Kaska.

Nous arrivons justement ici sur le cours du Liard River. Cette rivière canadienne traverse le territoire Yukon, la Colombie-Britannique et les territoires du Nord-Ouest. Elle est longue de 1.215 km.

 

Elle prend sa source dans le sud-est du territoire Yukon, dans les montagnes Pelly. Elle coule vers le sud-est jusqu'au nord de la Colombie-Britannique, traverse les Rocheuses puis passe au nord-est à travers d'épaisses forêts pour se jeter dans le fleuve Mackenzie au niveau de Fort Simpson dans les territoires du  Nord-Ouest.  Les  rivières  Nahanni  Sud  et

Fort Nelson sont ses principaux affluents. Elle est navigable jusqu'à Fort Liard, à 200 km environ de son embouchure.

Son nom vient des liards, autre nom des peupliers de Virginie (populus deltoide) qui sont nombreux le long de son cours. Elle s'appelait d'ailleurs « rivière aux liards » (en français) sur les premières cartes. Elle s'est également appelée « Courant-Fort » dans le passé. La zone près de la rivière dans le territoire Yukon s'appelle la vallée de la rivière Liard. La route de l'Alaska suit la rivière sur une partie de son cours.

 

Voilà le terrain de Watson Lake et, sur le NDB YQH, le cap passe au 85. Comme décrit plus haut, voilà la route de l’Alaska et, plus avant, c’est la Highland River (à ne pas confondre avec celle du même nom aux USA). Edmonton Centre nous fait un pointage radar, 7.000 ft.

Au NDB ZL Liard River, le cap au 85 est maintenu. Nous continuons à survoler cette jolie plaine d’altitude. Mais voilà que le temps se gâte en face de nous alors que nous sommes encore à 60 NM de Fort Nelson. Il est finalement temps de contacter LYYE Trafic, nous signalant à 4.700 ft, à 22 NM à l’ouest des installations, en prévision d’atterrissage en piste 3. Je suis assez étonné que Fort Nelson ne soit pas un terrain contrôlé… !

 

 

Au VOR/NDB YYE, le cap passe en base au 94. Et voilà qu’il commence à pleuvoir, certes pas très fort mais c’est de la pluie par intermittence.

 

 

Nous survolons Cordus Field. Au NDB YE, le cap est au 28, droit en finale. Le train est sorti et les volets sont sur 2 crans.

 

La pluie cesse lorsque les roues touchent la piste. Nous sortons par la seule bretelle existante et nous déclarons la piste libérée. Nous roulons jusqu’au parking où les moteurs sont coupés à 13h45.

Fort Nelson est une ville canadienne de Colombie-Britannique. Au recensement de 2006, on y a dénombré une population de 4.514 habitants. Elle se situe dans le nord-est de la Colombie-Britannique. La ville a été fondée sur l'emplacement d'un comptoir établi en 1805. Son toponyme fait apparemment référence à l'amiral Nelson. Le pays est de langue saxonne, ceci expliquant cela.

Northern Rockies Regional Airport (Fort Nelson Airport), (IATA: YYE, ICAO: CYYE), se situe à 7 km au nord-est de Fort Nelson, en British Columbia. Commençant au début des années 1940, le service prévu de passagers a été exploité dans le passé par des Lignes aériennes canadiennes du Pacifique et ses successeurs CP des Compagnies aériennes canadiennes Internationales à Vancouver, la Colombie-Britannique; Edmonton, Alberta; Prince George, Colombie-Britannique; Fort St John, Colombie-Britannique et Lac Watson, l'Yukon. CP l'Air a desservi l'aéroport avec des Boeing 737-200 jets pendant les années 1970 avec lignes directes,  sans  aucun  changement

de plans de vols d'avion vers toutes les destinations. D'autres vols canadiens du Pacifique dans l'aéroport ont été exploités au fil des ans par un avion bimoteurs à deux cylindres comme le Lookheed Étoile polaire, le Douglas DC-3 et le Convair 240 tout comme avec un plus grand, le quadrimoteurs Douglas DC-6B propliner et le turbopropulseur Britannia de chez Bristol.

 

Le terrain comporte deux pistes :      03/21               6.402 ft           1.951 m           Asphalte

                                                                 08/26               4.087 ft           1.246 m           Asphalte

bottom of page