Etape 3 suite -- Remada - Tozeur - Gafsa - Tébessa
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A l’origine, je pensais me diriger vers le terrain mythique de Thelepte Airfield, dont la ville de Thelepte se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de Kasserine. Sur ces deux sites, la IIe Guerre Mondiale s’y est déroulée âprement : Kasserine, où l’affrontement de blindés américains et allemands a été sanglant ; et Thelepte qui a été utilisé par le douzième US Air Force en 1943 lors de la campagne nord-africaine contre l’Afrika Korps allemand. Les premières unités américaines sont arrivées à la fin de Décembre et les P-40s du Fighter Group 33d sont arrivés le 7 Janvier de Telergma Airfield, Algérie. Cet aérodrome est déclaré actif et en cours d'utilisation mais personne ne sait quelle est son utilisation actuelle (militaire ou civil). Mais le problème est qu’il ne figure pas dans FS et que le terrain le plus proche, situé toutefois à plus de 100 km, est celui de DABS Tébessa, en Algérie. Contraint et forcé, c’est donc là que nous finirons la 3e étape.
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Il est 14h00 lorsque les moteurs sont mis en route. Pendant le temps de chauffe, Gafsa Sol est avisé que nous sommes prêts pour le roulage, départ route sud. Nous sommes autorisés au roulage pour la piste 23, ceci jusqu’au point d’arrêt.
Nous rejoignons la piste toute proche et remontons jusqu’au point de départ où nous faisons demi-tour. Il est temps de contacter Gafsa Tour, nous déclarant prêts pour un départ sud, actuellement en standby au point d’arrêt 23. Le décollage est autorisé en 23, vent 250 à 13, départ route sud approuvé. Les moteurs sont lancés et nous décollons. Le train est rentré et le PA est connecté, cap au 229.
Très rapidement, le cap passe au 319 tandis que des montagnes se profilent dans l’Est : le Chott el Guetta. Il y a de la brume pendant l’éloignement de Gafsa. Pendant un moment, nous longeons puis coupons l’Oued El Kebir. Nous stabilisons à 6.500 ft, cap au 339.
Cette barrière devant nous, ce sont les Aurès, en Algérie, dont nous ne sommes qu’à 53 NM de la frontière. Tunis Maghreb Contrôle est sollicité, nous déclarant à 25 NM dans le secteur nord-ouest de Gafsa, pour un guidage radar. Transpondeur sur 1176, le contact radar est pris à 26 NM, nord-ouest de Gafsa, 6.000 ft, altimètre 2191.
Force est de constater que le sol de cette vaste plaine est un parfait reg (désert de pierres). Assez rapidement, nous passons à hauteur d’un lieu chargé d’histoire : Kasserine qui est une ville située au centre-ouest de la Tunisie ; elle est le chef-lieu du gouvernorat du même nom. La municipalité de Kasserine s'étend sur 12 km2 et comporte deux arrondissements créés par un décret du 17 mars 1992 : les cités Ennour et Ezzouhour. La population atteint 83 534 habitants en 2014. Située à une altitude supérieure à 656 mètres, la ville est entourée par trois montagnes : les djebels Chambi à l'ouest (point culminant de la Tunisie à
1.544 mètres), Semmama au nord (1.314 mètres) et Essalloum à l'est (1.373 mètres).
La bataille de Kasserine est un épisode de la Seconde Guerre mondiale en Afrique du Nord qui s'inscrit dans la campagne de Tunisie. Il s'agit en fait d'une série de batailles qui se sont déroulées autour de la passe de Kasserine, une dépression de trois kilomètres à travers le massif de la dorsale tunisienne de la chaîne de l'Atlas. La ville de Kasserine quant à elle se situe à l'ouest de la Tunisie.
Char M4 Sherman (version A4)
Les forces de l'Axe engagées sont essentiellement issues de l'Afrika Korps sous les ordres du maréchal Erwin Rommel et de la 5e Panzerarmee sous le commandement d'Hans-Jürgen von Arnim. Les forces alliées dépendent du 2e corps de l'armée américaine commandée par le Major General Lloyd Fredendall.
Cette bataille est la première rencontre à grande échelle des forces américaines et allemandes durant la Seconde Guerre mondiale. Les troupes américaines sans expérience du feu sont envoyées au combat de façon maladroite par leur commandement. Les conséquences sont dramatiques pour elles avec des pertes élevées et un repli de plus de 80 kilomètres par rapport à leurs positions d'origine à l'ouest de Faïd. À la suite de ces évènements, l'armée américaine effectue un certain nombre de changements dans l'organisation des unités et change le commandement. Quelques semaines plus tard, lors de nouvelles batailles, les troupes américaines se révèleront bien plus efficaces.
Le Djebel Chambi est le nom donné au massif montagneux (djebel) qui comprend le point culminant de la Tunisie (1.544 m). Situé au centre-ouest du pays, à 17 kilomètres au nord-ouest de la ville de Kasserine et à quelques kilomètres de la frontière algérienne, on peut y accéder par un chemin emprunté par les véhicules tout-terrain jusqu'à une altitude de 1.300 mètres. Par la suite, une randonnée pédestre d'une durée de deux heures permet d'accéder au sommet. Ce sont les Scouts tunisiens, au lendemain de l'indépendance du pays en 1956, qui y ont placé un croissant métallique, symbole de l'islam pour marquer leur ascension.
Il constitue l'un des sommets des monts Tébessa rattachés à la chaîne de la dorsale tunisienne. Cette montagne calcaire est profondément entaillée et ravinée par l'érosion. Elle est recouverte d'une flore et d'une faune typiques d'un milieu semi-aride car la pluviométrie reste limitée à 250 millimètres de précipitations par an en plaine et à 500 en altitude. Un très léger manteau neigeux peut recouvrir le sommet durant l'hiver.
Le parc national de Chambi est inauguré en 1980 afin de protéger le milieu naturel du massif.
Depuis décembre 2012, le djebel est le théâtre de nombreuses opérations militaires des forces armées tunisiennes contre des groupes de terroristes islamiques cachés dans les grottes du djebel Chambi.
Nous approchons puis passons Bouchebka (lequel s’écrit parfois Bou-Chebka) qui est une petite ville du centre-ouest de la Tunisie, située à quelques kilomètres de la frontière algéro-tunisienne, sur la route RN15. Elle constitue un point de passage entre la Tunisie et l'Algérie et elle fait partie du gouvernorat de Kasserine. La route RN15 a mauvaise réputation. Sur cette route nationale entre Tébessa (Est algérien) et Bouchebka (Ouest tunisien), on croise de paisibles montagnes, des contrebandiers pressés et des barrages de gendarmerie. Les djihadistes d'AQMI empruntent plutôt les pistes dans les massifs. Road movie, à la frontière algéro-tunisienne, est une zone dangereuse et sous très haute surveillance.
A la jonction des routes aériennes UP143 et UG855, nous sommes exactement sur la frontière algéro-tunisienne. Il y a de la brume. Alger Contrôle nous fait un pointage radar. Et nous voilà dans les montagnes : l’Aurès. Cette région d'Algérie est située dans l'Est du pays, caractérisée à la fois par sa riche histoire, son relief principalement montagneux (massif de l'Aurès) et par son peuplement traditionnel (le groupe berbérophone des Chaouis). Cette région, dont le nom remonte à l'Antiquité (en latin : Aurasius mons, « la montagne fauve »), faisait partie, avant la conquête romaine du territoire de l'ancienne Numidie.
Le pluriel apparaît en français dans la deuxième moitié du XXe siècle ; cette forme est popularisée par les appelés français à travers leurs souvenirs de la guerre d'Algérie (Avoir vingt ans dans les Aurès, de René Vautier en 1972), par les médias et même par des auteurs algériens (Le Vent des Aurès, de Mohammed Lakhdar-Hamina en 1966). Kateb Yacine est un des premiers écrivains à l'utiliser. Actuellement, on trouve aussi bien le singulier (« massif de l'Aurès » sur la carte Michelin no 743 « Algérie Tunisie ») que le pluriel.
Une vision de l’Aurès Ghoufi
Les hivers sont très froids, la température atteint parfois fois les −18 °C sans facteur humide. Les étés sont très chauds. Le thermomètre affiche parfois 50 °C à l'ombre. Les variations de température sont très importantes dans cette région. La température estivale varie de 30 °C à 38 °C.
La pluviométrie est d'environ 325 mm de moyenne annuelle au niveau des grandes villes, mais cette quantité est largement dépassée en haute montagne où règnent des microclimats humides. Les chutes de neige sont au rendez-vous chaque année, de
la seconde moitié de novembre au début de mars. Les sommets restent enneigés jusqu'en avril, voire au début de mai. Des pluies diluviennes sont également constatées, provoquant parfois des dégâts considérables.
Nous devons descendre au palier 5.500 alors que les sommets sont proches. Il est temps de contacter Tébessa Tour, nous signalant à 12 NM dans le sud-est, en attente atterrissage. Nous sommes autorisés pour un vent arrière main droite vers la piste 12, QNH 2999. Nous sommes au cap 19 et, plus avant, nous passons au cap 308, en vent arrière. Ici, le sol change totalement avec la végétation du djebel. Djebel, jebel, gebel, djabal, jabal ou jbel désigne soit une montagne soit tout un massif montagneux. La végétation comporte plusieurs conifères et arbustes (cèdres, pins d'Alep, sapin, chêne vert, etc.). Il y a des palmiers, le genévrier, le saule, le Jujubier, le tamarinier, les arbres fruitiers (pommier, grenadier, abricotier, poirier, figuier, olivier, amandier, etc.)
Les sommets sont proches : les Monts de Tébessa. Le cap au 19 nous passe en base et la descente commence aussitôt. Au point FD12, le cap 122 nous place « presque » dans l’axe. Le centrage se fera au VOR/DME Tébessa où le cap passe au 123, en finale.
Nous recevons l’autorisation de nous poser en piste 12, vent 178 à 4. Le train est sorti et les volets sont sur 2 crans. Bien qu’un peu décalés sur la gauche, nous nous posons sans ennui et nous roulons pour la première bretelle.
Tébessa Sol est sollicité pour un roulage parking. Nous devons rouler pour l’aire de l’Aviation civile, via le taxiway en service A. Nous sommes rapidement sur notre emplacement proche de la Tour où les moteurs sont coupés.
Tébessa ou Tbessa est une commune d'Algérie de 300.000 habitants, chef-lieu d'une wilaya, située à l'est du pays, entre le massif de l'Aurès et la frontière algéro-tunisienne. La ville remonte à l'époque romaine, où elle portait le nom de Theveste (francisé en Théveste). Tébessa est à 16 km à vol d'oiseau, mais à 45 km par la route nationale 10, de la frontière frontière algéro-tunisienne. Elle se trouve au nord du djebel Doukane et à l'ouest des monts de Tébessa.
Avec son champ d'aviation, cette ville a été un lieu de ravitaillement important pour les Alliés lors de la Bataille de Kasserine.
Foyer artisanal, elle est aussi un important centre commercial et agricole et possède un grand nombre de ressources minières (phosphate) et forestières. Il est de notoriété publique qu’ici, les gens ne vivent ni du tourisme - il y a pourtant dans la wilaya des centaines de vestiges romains - ni de l'agriculture ou peu de l'industrie, mais de la contrebande avec la Tunisie. La région est aussi connue pour les maquis terroristes d'Aqmi, dans les montagnes alentours.
L'aéroport de Tébessa - Cheikh Larbi Tébessi (code AITA : TEE • code OACI : DABS) est un aéroport civil algérien situé à 2 km au nord de la ville de Tébessa. Aéroport civil, il dessert la ville de Tébessa et sa région (wilayas de Tébessa, de Khenchela, d'Oum El Bouaghi et de Souk Ahras). Il est géré par l'EGSA de Constantine.
L’aéroport dispose de deux pistes :
Direction Longueur Surface
11/29 3.000 m (9.843 ft) Béton bitumineux
12/30 2.400 m (7.874 ft) Béton bitumineux
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