Etape 4 -- Tébessa - Tabarka - Bizerte - Tunis
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METAR: DABS 031130Z 12014KT 8000 FEW040 SCT230 19/09 Q1018
Décodage:
METАR du 3 à 11h30 UTC :
Le vent provient d'est-sud-est (120°) avec une vitesse de 14 nœuds (25 km/h). Beaufort : 4. Il y a 8.000 m de visibilité. Quelques nuages à 1.200 mètres. Nuages épars à 6.900 mètres. La température est de 19 °C. Le point de rosée est de 9 °C. L'humidité relative est de 52%. La pression au niveau de la mer est dе 1018 hPa.
Nous voilà aujourd’hui sur le tarmac à 12h30. Le Metar ayant été consulté et toutes les vérifications de départ effectuées, les moteurs sont lancés. Nous contactons Tébessa Sol pour une demande de roulage piste, départ route Est. Nous sommes autorisés à rouler pour la piste 11, via le taxiway en service, jusqu’au point d’arrêt. C’est le push back et nous roulons.
Une fois sur place après un long roulage, Tébessa Tour est avisé que nous sommes prêts pour un départ route Est, au point d’arrêt 11. Le décollage est autorisé en piste 11, vent 119 à 13, départ Est approuvé. Nous entrons sur la piste est c’est le décollage. Le train est rentré et le PA est connecté.
Nous survolons la ville de Tébessa et prenons le cap au 24. Alger Contrôle est avisé que nous sommes à 9 NM dans le secteur Est de Tébessa, 4.400 ft, pour une autorisation de transit en espace aérien B. Transpondeur sur 0033, le contact est pris à 4 NM, secteur Est de Tébessa, 5.000 ft, et autorisés à traverser l’espace B, route maintenue. Tébessa s’estompe dans la brume.
Plus avant, nous croisons la route aérienne UM75, juste sur la frontière tunisienne, palier 6.000 ft. C’est là que, en toute logique, Tunis Maghreb Contrôle est sollicité, étant à 17 NM dans le secteur Nord-est de Tébessa, pour un guidage radar. Transpondeur sur 1743, le contact est pris à 18 NM, secteur nord-est de Tébessa, 6.000 ft, QNH 3004. Le cap au 24 est maintenu tandis que nous frôlons Tajerouine.
Tajerouine est une ville du Nord-Ouest de la Tunisie rattachée au gouvernorat du Kef. Elle se situe à 35 kilomètres au sud du Kef, sur l'axe menant à Kasserine, au pied du Djebel Slata (1.103 mètres). Sa dénomination, à l'attaque en T caractéristique des langues berbères, désigne une zone montagneuse.
L'histoire contemporaine de la ville débute en 1903, lorsqu'un petit village se constitue avec l'établissement de magasins et de services étatiques, notamment de soins et d'éducation, sous l'impulsion des autorités du protectorat français. Pour autant, l'histoire de la ville remonte à l'Antiquité, de nombreuses ruines romaines en témoignant.
Bourg agricole, la ville est le chef-lieu d'une délégation de 30 659 habitants en 2006 et constitue en 2004 une municipalité de 18.185 habitants. La population de la ville elle-même avoisine 7.200. En plus d'être un centre agricole important, la ville abrite une importante faïencerie, tirant partie d'une argile de bonne qualité, et la cimenterie d'Oum El Khélil. Un projet d'usine d'embouteillage d'eau minérale valoriserait la présence de sources nombreuses dans cet espace montagnard de la dorsale tunisienne.
Tajerouine abrite d'impor-tants haras et organise chaque année un festival d'équitation. Avec Kalaat Senan, elle constitue une base d'excursion pour visiter la principale curiosité de la région, la Table de Jugurtha, un plateau de 80 hectares et de 200 mètres de long dont les parois sont à pic, qui aurait permis aux armées du chef numide Jugurtha de se retrancher face aux armées romaines à la fin du 1er siècle.
Nous suivons ensuite l’oued Mellègue, ceci jusqu’au barrage. Le barrage de Mellègue ou barrage de Nebeur est un barrage tunisien construit entre 1949 et 1956, sur l'oued Mellègue, à environ 7 kilomètres à l'ouest de la ville de Nebeur (gouvernorat du Kef).
Le barrage, de type voûtes multiples de grande portée, a une hauteur de 65 mètres et sa longueur en crête est de 470 mètres. Le déversoir, du type saut de ski avec étalement de la lame, a un débit maximum de 5.400 m³ par seconde. Le réservoir a une superficie maximale de 1.600 hectares et la longueur de la retenue est de 18 kilomètres. L'envasement du réservoir est important et pose de sérieux problèmes. Les eaux de l'oued Mellègue sont en effet très boueuses, notamment en périodes de crues.
La création de l'ouvrage avait trois buts : la régularisation interannuelle de l'oued Mellègue afin d'éviter l'inondation de la plaine de Jendouba, l'irrigation de la basse vallée de la Medjerda et la production d'électricité.
Sur la retenue, le cap passe à 0, plein nord tandis que la brume se lève. Loin devant, nous avons le littoral en visuel. Au NDB MORIA, le cap passe au 359. Tabarka Tour est contacté, nous déclarant à 28 NM dans le sud-ouest, en attente atterrissage. Nous sommes pris en compte pour une base main droite vers la piste 9, QNH 3000.
C’est alors le barrage de Joumine qui est un barrage tunisien inauguré en 1983 sur l'oued Joumine, à environ quinze kilomètres au nord-est de Joumine. Il peut retenir jusqu'à 123.850 millions de mètres cubes d'eau. L'apport annuel moyen se monte à 118.964 millions de mètres cubes. L'eau du réservoir est principalement destinée à l'eau potable.
Plus avant, sur le littoral, le cap passe au 53 puis au 94 en finale. Le train est descendu et les volets sont sur 2 crans. C’est aussi le retour de la brume. Nous sommes autorisés en piste 9, vent 080 à 10.
L’approche et le poser ne posent pas de problème majeur et nous roulons jusqu’à la première bretelle où nous sortons.
Tabarka Sol est contacté pour roulage parking. Nous devons rouler jusqu’à l’aire de l’Aviation civile, via le taxiway en service. Il sera 14h55 lorsque les moteurs seront coupés devant l’aérogare.
Tabarka est une ville côtière du Nord-Ouest de la Tunisie située à une centaine de kilomètres de Tunis et à quelques kilomètres de la frontière algéro-tunisienne. Son nom est étymologiquement d'origine berbère et signifierait « pays des bruyères ». Rattachée au gouvernorat de Jendouba, elle constitue une municipalité comptant 15.634 habitants en 2004. La ville est le centre d'attraction des populations villageoises de la Kroumirie, région montagneuse parsemée de chênes lièges. Ses habitants sont aujourd'hui dénommés Tabarkois ou parfois Tabarquois. Ces termes sont en opposition avec celui de Tabarquins qui désigne les Génois présents jusqu'au XVIIIe siècle sur l'île de Tabarka (Tabarque).
C'est une ville touristique connue pour les activités de plongée sous-marine (fonds marins poissonneux où la pêche au mérou et à la langouste est pratiquée) et le corail utilisé en bijouterie. On y vient aussi pour ses festivals dont le célèbre Tabarka Jazz Festival. La ville est surplombée d'un rocher sur lequel est construit un fort génois
L’aéroport international de Tabarka-Aïn Draham (code AITA : TBJ • code OACI : DTKA) dessert la ville de Tabarka et plus généralement tout le nord-ouest de la Tunisie. Situé à quinze kilomètres à l'est de Tabarka, il est mis en exploitation en 1992. Connu à l'origine sous le nom d'aéroport international de Tabarka-7 Novembre, il change de nom à la suite de la révolution tunisienne de 2011.
L'aéroport, d'une superficie de 240 hectares, accueille 66.308 passagers en 2005. Des mesures gouvernementales en matière de tarification ont été décidées afin d'encourager le développement de l'activité de cet aéroport, qui a été exonéré de toutes les redevances aéronautiques jusqu'au 13 décembre 2008.
Comme la grande majorité des aéroports tunisiens, l'aéroport est géré par l'Office de l'aviation civile et des aéroports. Il possède une seule piste :
Direction Longueur Surface
27/09 2.870 m (9.416 ft) béton
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Il est 15h30 lorsque les moteurs sont remis en route. Tabarka Sol est contacté pour un roulage avec départ route Est. Nous devons donc rouler pour la piste 9, ceci jusqu’au point d’arrêt. C’est le push back et le roulage.
Tabarka Tour est avisé que nous sommes au point d’arrêt 9, pour un départ Est. Le décollage est autorisé en piste 9, vent 088 à 9, départ route Est approuvé. Nous devons entrer sur la piste, rouler jusqu’au nez de celle-ci et faire demi-tour. Les moteurs sont lancés et nous décollons. Le train est rentré et le PA est connecté.
Tabarka Approche est contacté, nous signalant à 4 NM dans le secteur Est de Tabarka, 700 pieds, pour une autorisation de transit espace Bravo. Transpondeur sur 5366, le contact est pris à 4 NM, secteur Est de Tabarka confirmé, 1.100 pieds, autorisé à traverser l’espace aérien B, maintenir la route.
Le cap est au 67. Nous suivons le littoral avec montée à 6.000 pieds. Nous avons quelques nuages en mer. Bizerte se montre un peu dans le lointain tandis que le sol présente de beaux paysages vallonnés. Nous contactons Tabarka Approche, 20 NM dans le secteur Est de Tabarka, pour un guidage radar. Transpondeur sur 3331, le contact est pris à 21 NM, secteur Est Tabarka confirmé, 5900 pieds, QNH 2995.
Voilà maintenant le lac Ichkeul qui est un lac du nord de la Tunisie. Il fait partie du parc national de l'Ichkeul. Le lac est relié par le canal de Tinja au lac de Bizerte, lui-même relié à la mer Méditerranée. Le lac et les marécages servent chaque année de lieu d'arrêt pour des centaines de milliers d'oiseaux migrateurs en partance vers l'Afrique subsaharienne. En hiver, le lac est alimenté par de l'eau douce, provenant des oueds à proximité tandis qu'en été il l'est par de l'eau de mer.
Les villes de Tinja, Mateur et Menzel Bourguiba sont les principales villes aux alentours du lac. Menzel Bourguiba et Tinja sont situées sur l'isthme séparant le lac Ichkeul du lac de Bizerte. Le lac fait partie du parc national qui est lui-même classé dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1980. En 1996, le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril à cause d'une augmentation de la salinité de ses eaux qui menace de centaines de milliers d'oiseaux migrateurs.
Nous sommes au cap 47, en base. Il est temps de contacter DTTB Trafic, 5.300 pieds, 20 NM à l’Ouest des installations en prévision atterrissage en piste 8. La descente a déjà commencé. Le cap passe du 47 au 87, en finale. Le train est sorti et les volets sont sur 2 crans.
Comme à chaque approche du sol, il y a de la brume.
Je nous déclare en finale. L’approche se passe « à la main » (pas d’ILS), les roues touchent le sol et nous sortons. Je déclare la piste dégagée. Nous roulons jusqu’à la Tour de contrôle où les moteurs sont coupés. Il est 16h05.
Bizerte ou Banzart est une ville du nord de la Tunisie située entre la mer Méditerranée et le lac de Bizerte. Elle est le chef-lieu d'un gouvernorat peuplé de plus d'un demi-million d'habitants. La ville compte 136 917 habitants en 2014. Elle se trouve à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Tunis, la capitale du pays, et à cinq kilomètres du cap Blanc, la pointe septentrionale de l'Afrique. La ville se situe à la pointe sud-est d'un isthme sur la rive nord du canal de Bizerte reliant la mer au lac de Bizerte. Elle est reliée au reste de son aire urbaine située sur la rive sud du canal, formé par la localité de Zarzouna et les villes de Menzel Jemil et Menzel Abderrahmane, par un pont mobile qui débouche directement
sur la RN8 menant à Tunis.
Outre la RN8, la ville de Bizerte est reliée à Tunis par l'autoroute A4, ce qui la met à 45 minutes environ de l'aéroport international de Tunis-Carthage. Elle est le chef-lieu d'un gouvernorat qui regroupe aussi les villes de Menzel Bourguiba à vingt kilomètres et Mateur, à 38 kilomètres à l'ouest de Bizerte sur l'axe menant à Tabarka et à la frontière tuniso-algérienne ; il en est de même des regroupements urbains autour d'Utique (32 kilomètres) et des villes de Ras Jebel (36 kilomètres) et El Alia (19 kilomètres) sur l'axe sud menant à Tunis.
Le Jean-Bart à Bizerte
Lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Bizerte est l'un des plus importants ports militaires de la Méditerranée. La base aéronavale couvre alors une superficie de 300 km2 et comporte un complexe opérationnel composé de l'amirauté, d'un abri pour les torpilleurs et les sous-marins, d'une base d'aviation maritime (Kharrouba), d'une base d'aviation terrestre (Sidi Ahmed) ainsi que des postes de détection sur les hauteurs de la ville sans oublier l'arsenal et l'hôpital maritime de Sidi Abdallah. Cette infrastructure et l'emplacement stratégique de la base n'ont pas manqué d'éveiller l'intérêt des forces de l'Axe.
10 Mai 1943. Après sept mois de bombardement, pas un seul immeuble n’est habitable à Bizerte
À la suite de l'opération Torch, l'amiral Derrien, alors commandant en chef du camp retranché autonome de Bizerte, qui avait initialement invité ses hommes à rejoindre les forces alliés, doit accepter le 7 décembre 1942 de mettre la base à disposition des forces de l'Axe après avoir reçu un ultimatum de trois heures de la part des Allemands. Cette décision prise en partie sous l'influence de Jean-Pierre Esteva, résident général de France en Tunisie aux ordres du régime de Vichy, aurait été aussi motivée par la volonté de protéger les infrastructures militaires et civiles de la ville. Les Alliés en font alors une cible privilégiée de leurs bombardements qui détruisent beaucoup plus d'objectifs civils que militaires : alors que le port commandé par Lilienhoff-Zwowitzky est relativement épargné, la ville européenne est détruite à 77 % et les habitants la fuient pour se réfugier tant à
Ferryville et Tunis que dans les villages alentour. Déclarée ville interdite, sa prise par les Alliés s'est faite après d'âpres combat au sol. Les Américains la reprennent le 7 mai 1943.
La crise de Bizerte est un conflit diplomatique et militaire opposant, durant l'été 1961, la France et la Tunisie devenue indépendante le 20 mars 1956. Il se joue autour du sort de la base navale militaire de Bizerte restée en mains françaises et de sa rétrocession à la Tunisie. Après des tensions diplomatiques commencées en mai lors du démarrage de travaux d'extension de la piste de la base, les tensions arrivent à leur paroxysme et tournent à l'affrontement militaire lors des journées du 19 au 22 juillet. Bien que les forces en présence soient disproportionnées, le conflit tourne rapidement à l'avantage des forces françaises et l'utilisation de volontaires sans formation militaire se traduit par un nombre important de victimes civiles. Très relayé par la presse française et internationale de l'époque dans le contexte de la guerre d'Algérie qui se poursuit et de la guerre froide, le conflit est presque tombé dans l'oubli au XXIe siècle. Pourtant, pour Noureddine Boujellabia, colonel à l'époque, il constitue « de toute évidence, un événement majeur de l'histoire contemporaine de la Tunisie ».
Le 15 octobre 1963, sept ans après l'indépendance de la Tunisie et deux ans après la bataille de Bizerte, les bâtiments de la marine française quittent la rade de Bizerte. Vers 14 heures, en une cérémonie discrète, un officier décroche le drapeau bleu blanc rouge. Il le plie en quatre, le met sous son bras et rejoint le navire amiral, qui sera le dernier à quitter le port.
L'évacuation du dernier soldat français se termine vers 15 heures. Les quais où, jusqu'à la veille, trois cargos, douze navires de guerre, un porte-avions, trois mille hommes et des tonnes de matériel attendaient d'être embarqués sont étrangement déserts. Les Français laissent cependant derrière eux deux pistes d'envol, une base aérienne avec hangar et bâtiments, une base aéronavale, un hôpital, des immeubles administratifs, une tour de contrôle, des installations souterraines inachevées, du matériel de contrôle, de radio, de protection contre les incendies, des quais, des bassins et, surtout, une quinzaine de techniciens pour assurer l'entretien des installations et la formation de Tunisiens capables de prendre la relève. Au même moment, l'aviso Destour, battant pavillon rouge et blanc, apparaît à droite de la rade. À son bord, un petit groupe de responsables tunisiens qui regardent le dernier bateau français s'éloigner. Parmi eux, Bahi Ladgham, vice-président et secrétaire général du Néo-Destour, Taïeb Mehiri, Hassib Ben Ammar, Mahjoub Ben Ali... ! Bizerte, « dernière séquelle de l'ère coloniale », selon les mots de Bourguiba, est enfin rendu aux Tunisiens.
La base aérienne 156 Bizerte Sidi Ahmed est un site opérationnel de l'armée de l'air française, situé en Tunisie, entre 1934 et 1963. La base porte le nom de Roland Garros à partir de 1945. Après la crise de Bizerte, elle est rendue aux autorités tunisiennes ; elle est aujourd'hui utilisée par l'armée de l'air tunisienne. La base abrite notamment la 7e escadre de chasse entre 1951 et 1961. De nos jours, aucun renseignement ne filtre au sujet de cette base militaire.
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