Etape 12
Belém – Macapá – Cayenne - Paramaribo
Aujourd’hui, nous allons quitter le Brésil et poursuivre notre route sur le Nord de l’Amazonie, de Belém à Paramaribo. Voici le METAR de ce jour.
METAR : SBBE 250500Z 08007KT CAVOK 24/22 Q1012
Décodage :
METАR du 25 à 05h UTC :
Le vent provient d'Est-nord-est (80°) avec une vitesse de 7 nœuds (12 km/h). Beaufort : 2. Lа visibilité est bonne. La température est de 24 °C. Le point de rosée est de 22 °C. L'humidité relative est de 89%. L'indice Humidеx est de 33. Lа pression au niveau de la mer est de 1012 mBa.
Nous sommes sur le tarmac de Belém à 07h30 pour les vérifications d’usage avant le départ. Le bulletin météo étant très bon, la journée s’annonce bien. Les moteurs sont lancés à 08h00. Belém Sol est contacté, nous déclarant avec l’information Uniforme, pour autorisation de roulage en vue de décollage, départ dans l’axe. Nous sommes autorisés à rouler vers le point d’arrêt 24, par la voie de circulation G, piste 24.
Nous procédons au push back. Une fois sur place, Belém Tour est avisé que nous sommes prêts au point d’arrêt, piste 24, pour un départ dans l’axe.
L’autorisation étant donnée, nous entrons sur la piste et décollons. Le train est rentré. Tandis que nous montons vers 3.000 ft, cap au 59°, nous sommes avisés que nous quittons la zone de contrôle.
Voilà de nouveau le fleuve Tocantins. Proche des îles fluviales, nous allons droit vers l’île de Marajó qui apparaît sur l'autre rive.
L'île de Marajó, en portugais Ilha de Marajó, est une île du Brésil situé dans le delta de l'Amazone et du rio Tocantins. Elle est considérée comme la plus grande île au monde entourée d'eau douce et plus grande île deltaïque du monde. La ville de Belém est située au sud-est de l'estuaire du rio Tocantins.
La superficie de l'île de Marajó est estimée de façon variable par les différents auteurs. Elle est de plus ou moins 40.100 km2, une taille légèrement inférieure à celle de la Suisse. Marajó se particularise par des collines artificielles appelés tesos construites durant son passé précolombien par les Amérindiens locaux. Sa mangrove est particulièrement riche, et de magnifiques plages de sable fin bordent sa côte orientale. La moitié occidentale de l'île est recouverte de forêt quasiment inaccessible.
Marajó a deux saisons : la saison pluvieuse va de janvier à juin ; et de juillet à décembre on parle de saison sèche. Au total, les pluies sont abondantes et le climat est humide comme partout en Amazonie. Soure, l'une de ses plus grandes villes, est peuplée de 23.861 habitants en 2013 qui vivent essentiellement de la pêche et de l'agriculture. On y pratique l'élevage des bovins de type buffles qui se sont fort bien adaptés à cet environnement.
Les habitants de Marajó ont recours aux buffles pour traverser la mangrove. Même la police locale les utilise : une brigade montée inédite.
Nous contactons Manaus Centre, nous signalant à 21 NM, au sud de SNSW, 3.00 ft, pour autorisation de traverser l’espace aérien Bravo. Transpondeur sur 7323, le contact radar est pris, 20 NM au sud de SNSW, 3.000 ft confirmés. Autorisation de transit B accordée.
Nous approchons de Marajó. Non loin de l’embouchure du Tocantins, nous entrons sur l’île. Nous survolons bientôt le terrain de SNSW Sure et prenons le cap au 312°. Cette île est réellement immense.
Plus avant, nous passons le Lago Arari et nous volons vers le littoral, cap maintenu.
Voilà le terrain de SNXB Chaves. Des nuages sont présents alentours. Comme nous quittons la zone de contrôle, Manaus Centre est contacté, nous signalant à 9 NM au Nord-ouest de SNXW, pour un VFR contrôlé. Transpondeur sur 4527, le radar a le contact à 10 NM, Nord-ouest de SNXW, 3.000 ft.
Cependant, nous approchons et descendons à 2.000 ft sur le dédale d’îles. Macapá Tour est contacté pour un atterrissage. Nous sommes pris en compte pour un poser direct. Cap au 258°, nous sommes en finale. Le terrain est en vue. Le train est descendu et les volets sont sur 2 crans.
Ayant reçu l’accord de poser, c’est la finale et nous atterrissons. Au point d’arrêt, Macapá Sol est sollicité pour un roulage parking. Nous allons sur le parking de l’Aviation civile et les moteurs sont coupés à 09h25.
Macapá est la capitale de l'État de l'Amapá, sur la rive gauche de l'estuaire de l'Amazone, pratiquement sur la ligne de l'équateur. Son nom vient de Macapaba, un mot tupi-guarani désignant le macaba, ou bacaba, fruit pulpeux et charnu du palmier Acrocomia scelerocarpa Mart. duquel s'extrait une boisson savoureuse. Macapá possède une population de 415.554 habitants et une agglomération de 519.961 habitants avec Santana, ville avec laquelle elle se conurbe toutes deux réunies au sein de la Région métropolitaine de Macapá qui regroupe le Grand Macapá.
Cinquième ville la plus riche de la région Nord, la ville est responsable pour près de 2,85 % du Produit intérieur brut de la région en plus d'être la troisième agglomération de la région. Avec une superficie de 6.407 km2, la ville représente 60 % de la population totale de l'État d'Amapá et 3,50 % de la population de la Région Nord. Macapá est donc la deuxième plus grande ville du plateau des Guyanes, tout juste dépassée par la ville vénézuélienne de Ciudad Guayana, mais dépassant la population de la Guyane et du Surinam. Selon les statistiques de l'Institut Brésilien de Géographie et (E)statistique publié en 2010 97,92 % de la population vie dans les zones urbaines alors que 2,08 vivent en zones rurales, résultant en une densité de 60,62 hab./km2. Macapá démontre une grande croissance économique et démographique mais aussi automobile au-delà de la moyenne nationale, sa flotte augmente de 14,93 % par an et dépassait les 124.335 automobiles au premier semestre 2011 sans compter l'agglomération. Cette augmentation se fait sentir de plus en plus par les Macapaenses en occasionnant des embouteillages de plus en plus récurrents et pendant de longues minutes.
L'Aéroport Macapá-Alberto Alcolumbre international ( IATA : MCP, OACI : SBMQ) est l'aéroport desservant Macapá. Depuis le 22 Avril 2009, l’aéroport porte le nom d’Alberto Alcolumbre, un homme d'affaires local. Il est exploité par Infraero .
L'aéroport est situé à 3 km du centre-ville de Macapá.
ooOoo
A 09h25, très rapidement donc, les moteurs sont relancés. Macapá Sol est contacté pour un roulage en vue d’un décollage, départ dans l’axe. Nous devons rouler jusqu’au point d’arrêt 26, par la voie de circulation B, piste 26.
Un push back est effectué et nous roulons.
Sur place, nous avisons Macapá Tour que nous sommes prêts au point d’arrêt 26, départ dans l’axe. L’accord de décollage en 26 étant obtenu, nous entrons sur la piste et décollons. Le train est rentré. La Tour signale que nous quittons sa zone de contrôle. Nous montons à 3.000 ft. Cap au 36°, c’est l’éloignement de SBMQ.
Voilà un bon moment que nous sommes en Amapá.
L'Amapá est un État fédéré du Brésil, situé sur la côte atlantique, dans l'extrême nord du pays. Il est bordé au nord par la Guyane française, à l'est par l'océan Atlantique et au sud et à l'ouest par l'État du Pará. Il est délimité au sud par le delta de l'Amazone.
Il a une superficie de 140.276 km2 et compte 698.602 habitants (estimation septembre 2012/IBGE). La capitale est Macapá.
Les villes les plus peuplées sont Macapá (415.554 habitants) et Santana (104.407 habitants). Les habitants sont appelés amapaenses en portugais. Ils étaient 698.602 en septembre 2012 (source IBGE). L'émigration est assez importante avec des Brésiliens pauvres venant d'autres États, principalement du Nordeste et notamment de garimpeiros (chercheurs d'or illégaux).
Le relief est peu accidenté ; l'altitude est en général inférieure à 300 m. Les rivières les plus importantes sont l'Amazone, le Jari, l'Oyapock (ou Oiapoque), l'Araguari, le Calçoene et le Maracá.
L'Amapa est l'unique État fédéral qui n'est pas relié par route à aucun autre État. Côté portuaire, l'Amapá
possède un port très compétitif qui reçoit des marchandises du monde entier et exporte ses produits. Il se situe à 30 km de Macapá, dans la commune de Santana. L’État possède un aéroport international situé presque dans le centre ville mais il a déjà passé le quota espéré de passagers par an. Le gouvernement fédéral a alors ordonné la construction d'un nouvel aéroport qui est sorti de terre fin 2007.
Nous nous signalons à Macapá Approche, à 6 NM au Nord-ouest de Macapá, pour transit. Le transit est autorisé et rappel en sortie de zone. A cause des nuages, nous descendons à 2.500 ft. Appel de Manaus Centre pour avis de sortie de zone. Macapá Approche nous pointe radar. Très peu de temps après, c’est au tour de Manaus Centre de nous pointer radar.
Le Rio Araguari et
la Réserve Biologique du Lac Piratuba
Nous sommes au cap 35° et nous remontons vers le Nord, tournant le dos à la fameuse ligne de l’équateur. Il y a des lacs. Peu après, nous rencontrons le Rio Araguari et nous entrons dans la Réserve Biologique du Lac Piratuba. Elle est située dans l'État de l'Amapá, dans le nord du Brésil. Le biome prédominant est la forêt amazonienne. Le sol est de la tourbe.
Sur Goiabal, cap au 0° plein Nord. Plus avant, nous entrons dans le Parc National du Cabo Orange. Ce parc national est situé dans l'état d’Amapá. Il a une superficie de 6.573 km2 et a été créé le 15 juillet 1980. Il incluse le cap Orange. Le parc national de Cabo orange (PNCO) est une unité de conservation brésilien de pleine protection de la nature situé dans la région nord de l' État de l'Amapá, territoire réparti entre les municipalités de l'Oyapock et Calçoene . Le parc a été créé dans le but de « Protéger ... la flore, la faune et la beauté naturelle existant sur place ». Le climat est chaud et humide avec trois mois de sécheresse; tropicale , avec la température annuelle moyenne 24-26 ° C. Les précipitations se situent entre 1.750 et 2.000 mm par an.
Les espèces de mangroves les plus importantes sont Siriuba (Avicenia nitida), la mangrove rouge (Rhizophora de la mangrove) et la mangrove jaune (Laguncu-laria sp.). Déjà les champs de la plaine de l'Amapá ont couvert végétal abondant de graminées carex . On trouve le Buriti (Mauritha flexuosa), mururés (sp Eichhornia.), Canaranas (Echinoa sp.) et coq .
Le Cabo Orange
La faune présente est très riche et diversifiée, produisant plusieurs espèces de tortues, le lamantin (Trichechus inunguis), ainsi que des oiseaux, ce qui lui vaut d'être le dernier bastion la côte Amapá pour de nombreuses espèces très peu de fois rencontrées le long de la côte du Brésil, y compris la crinière
(Eudocimus ruber) et le flamant américain (Phoenicopterus ruber).
Nous avons une vue vers le Cabo Caciporé. Et voici le Rio Iapoque servant de frontière avec la Guyane Française.
L'Oyapock, anciennement Wiapoco, en néerlandais et en portugais Oiapoque, est le nom français d'un fleuve qui marque la frontière entre le Brésil et la France en Guyane française depuis 1713 avec la signature du traité d'Utrecht. De 403,4 km de longueur en France1, il prend sa source au Brésil, État d'Amapá, au Nord de la Serra Uassipein, partie de la Serra de Tumucumaque.
Cette frontière est surveillée en permanence par la gendarmerie nationale et par les légionnaires du 3e REI de Kourou. Des postes frontières sont implantés
à Saint-Georges-de-l'Oyapock et à Camopi. Ces postes avancés servent de point de départ des missions de contrôle de la gendarmerie et de l'armée (lutte contre l'orpaillage clandestin, immigration clandestine, le trafic d'essence etc.)