Etape 12
Belém – Macapá – Cayenne - Paramaribo (suite)
Lors du survol du Cabo Orange, le cap passe au 298°. Aussitôt, nous quittons la zone contrôlée par le Brésil. C’est donc Rochambeau Centre qui nous fait un pointage radar. Nous entrons alors en Guyane Française.
La Guyane est une région et un département d'outre-mer (DROM) français d'Amérique du Sud. Son code Insee est le 973.
Avec une superficie de 83 846 km22, la Guyane est le plus grand département français, la plus grande région de France (plus de 15% de la surface de la France métropolitaine) et la moins peuplée après Mayotte. C'est également le département le plus boisé, 96 % du territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentées du monde.
La Guyane est le seul territoire d'Amérique Latine à ne pas constituer un État indépendant sur ce continent.
Son nom officiel est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les dénominations courantes est une commodité de langage issue de la période coloniale et aujourd'hui obsolète dans la mesure où il n'y a plus à notre époque en français d'ambiguïté quant à la Guyane considérée. En effet il existe plusieurs Guyanes : le Guyana (ancienne Guyane britannique ou anglaise), le Suriname (ancienne Guyane néerlandaise ou hollandaise) et la Guyane. Elles s'intègrent au sein du plateau des Guyanes avec une partie du Venezuela, délimité par le fleuve Orénoque, et le nord du Brésil, délimité par l'Amazone.
La Guyane est frontalière du Brésil (sur 730 km), ce qui fait du Brésil le pays ayant la plus grande frontière terrestre avec la
Guyane, devant le Suriname (sur 510 km). Elle possède un climat équatorial et est essentiellement couverte d'une vaste forêt tropicale humide bordée de mangroves côté mer. Le sous-sol est constitué d'un bouclier rocheux ancien, riche en latérite, pauvre et acide, qui forme un relief dit en peau d'orange parsemé d'Inselbergs et entaillé par les réseaux de fleuves et rivières. Ces derniers sont les principaux axes de circulation depuis des siècles ou millénaires. Ils constituent 7 bassins fluviaux, 953 masses d'eau et sont alimentés par 2,5 à 4 m de précipitations annuelles.
Ce département est parmi les plus riches du monde en matière de biodiversité tant animale que végétale. La forêt guyanaise est une forêt primaire à très haut niveau de biodiversité (hot-spot parmi les plus riches au monde), protégée par un tout nouveau parc national et six réserves naturelles.
Nous passons au Sud de la Pointe Behoque et allons à la rencontre du fleuve Aprouaque. Il y a des collines boisées. Rochambeau Approche procède à un nouveau pointage radar.
Nous nous signalons à Rochambeau Tour, 17 NM au sud avec l’information Québec, pour un atterrissage. Nous sommes pris en compte pour une intégration base main droite, piste 8.
Nous sommes au cap 0° en base et au cap 40° en finale. Le train est sorti, les volets sont sur 2 crans.
Le fleuve Aprouaque
A hauteur de la rivière La Comté, nous recevons l’autorisation de nous poser en piste 8. L’approche finale ne pose pas de problème majeur et nous nous posons.
Une fois au point d’arrêt, Rochambeau Sol est sollicité pour un roulage parking. Nous avons l’accord pour rouler vers le parking de l’Aviation civile, par la voie de circulation C A H. C’est un long roulage et nous allons nous garer sur le parking.
Les moteurs sont coupés à 11h30.
Cayenne est une commune française, chef-lieu du département et de la région d'outre mer Guyane. La devise de la ville (inscrite sur ses armes) est Fert aurum industria, qui signifie « Le travail procure la richesse ». Elle est une ville du littoral atlantique guyanais. Située aux bords de l'estuaire commun à la rivière de Cayenne et à la rivière de Montsinéry, la ville occupe une partie de l'île de Cayenne. Cayenne est située à 268 km de Saint-Laurent-du-Maroni, 64 km de Kourou.
Le climat de Cayenne est de type équatorial humide. Sa position proche de l'équateur, ainsi que sa façade océanique lui confèrent une bonne stabilité climatique. On observe une grande régularité des vents et des températures au cours de l'année. Les seules variations sont celles des précipitations, c'est ce qui rythme les saisons à Cayenne. Le cycle des précipitations est lié aux mouvements saisonniers de la zone de convergence intertropicale.
La température annuelle moyenne est de 26 °C, avec un minimum de 22 °C le matin et un maximum de 32 °C l'après-midi. En raison de sa position proche de l'équateur, et au bord de l'océan, la ville jouit d'une température stable tout au long de l'année. Les températures les plus élevées sont observées durant la saison sèche avec un pic en octobre.
La pluviométrie moyenne est de 3 000 mm d'eau. Les plus fortes précipitations sont observées pendant la grande saison des pluies. Les pluies sont en général fortes et de courte durée, elles ont lieu souvent la nuit en saison sèche et à n'importe quel moment durant les saisons des pluies.
L'aéroport international de Cayenne - Félix Eboué est un aéroport situé dans le département français de la Guyane. Il est d'une capacité de 600 000 passagers par an. Il est situé sur le territoire de la ville de Matoury à 13,5 km au Sud-ouest de Cayenne. Il possède une piste et s'étend sur 1.300 hectares. L'aéroport possède une seule piste, longue de 3.800 m et large de 45 m. Son orientation est 08/26 et son revêtement est fait en bitume.
L'aéroport n'a qu'un terminal, contenant 2 postes avec passerelle et 3 hors passerelle. L'aérogare a une surface de 12.000 m2 et a comme aire de stationnement 42.000 m2 (4,2 ha) permettant d'accueillir des gros porteurs comme le Boeing 747, Boeing 777, Airbus A340 et même l'Airbus A380. Il est équipé de systèmes de radionavigation VOR et ILS (atterrissage aux instruments).
Il est ouvert à la circulation aérienne publique, au trafic international et classé en catégorie A selon l’article D. 222-2 du code de l’aviation civile.
ooOoo
Juste quelques mots sur le bagne de Cayenne. Il était, avec celui de Saint-Laurent-du-Maroni, représentatif du bagne de la Guyane française, mais était cependant considéré comme le moins pénible d'entre eux.
Fondé en 1852 sous Louis-Napoléon Bonaparte, ce bagne était situé sur l'Anse du Chaton, non loin de la Pointe de Buzaré, à Cayenne. Les installations du pénitencier étaient constituées de trois baraquements désignés sous le nom de « Europe », « Afrique » et « Asie ». Il comprenait 4 dortoirs, 19 prisons et 77 cellules, ainsi qu'une infirmerie, des cuisines et des logements pour le personnel pénitentiaire.
Un simili hamac fut accordé aux détenus, dans le cadre des mesures visant à humaniser le bagne, après les reportages d'Albert Londres. Plus de confort, plus hygiène et la morale y trouve son compte, chaque détenu ayant son "espace vital".
Pour en savoir plus : http://www.bagnedeguyane.fr/archives/2013/05/25/27234074.html
Le bagne de Cayenne fut employé dans un premier temps pour recevoir des prisonniers politiques opposés au Second Empire, de nombreux communards y furent ainsi envoyés. La loi du 27 mai 1885 étend la peine de déportation à l'ensemble des délinquants récidivistes ayant reçu deux condamnations à la prison sur une période de moins de 10 ans.
Le bagne mérite bien le surnom de «guillotine sèche» : les châtiments inhumains, la malaria, les mauvais traitements, la «dépravation» font des ravages. Sur 17.000 hommes envoyés à Cayenne entre 1854 et 1867, il n'y aura que 7.000 survivants.
Si le bagne fut officiellement supprimé en 1938, ce n'est qu'en 1953 que les derniers forçats rentrèrent en métropole.
Au départ, l'idée était d'aller visiter les ruines du bagne. Mais ce sanctuaire de mort et de barbarie en rappelant bien d'autres, nous avons pensé préférable de nous abstenir. C'est pourquoi seulement dix minutes après, à 11h40, les moteurs sont relancés. Rochambeau Sol est contacté pour un roulage. Nous sommes autorisés à rouler jusqu’au point d’arrêt 8, par la voie de circulation M. Un push back et nous partons. Une fois au point requis, nous avisons Rochambeau Tour que nous sommes prêts au point d’arrêt piste 8 pour un départ dans l’axe. Notre décollage est accordé en piste 8, avec départ dans l’axe. Nous entrons en piste et c’est le départ. Le train est rentré et nous sommes avisés que nous quittons la zone de contrôle.
Nous sommes au cap 93°, en montée vers 2.500 ft. Nous passons alors au cap 324°. Il est temps de contacter Rochambeau Approche, nous déclarant à 7 NM au Nord-est de Rochambeau, pour un VFR contrôlé. Transpondeur sur 0665, le contact radar est pris à 7 NM dans le Nord-est de Rochambeau, 2.500 ft.
Nous suivons maintenant le littoral en direction de Kourou qui est une commune française, située dans le département de la Guyane. Avec 25.189 habitants en 2010, Kourou est la quatrième commune la plus peuplée de ce département d’outre-mer (DOM) derrière Cayenne, Saint-Laurent-du-Maroni et Matoury. Autrefois connue pour son bagne, elle est actuellement surtout réputée pour abriter le Centre spatial guyanais (CSG), locomotive économique de toute la Guyane.
Le 16 avril 1964, le gouvernement français décide d’installer une base spatiale en Guyane, et c’est avec la construction de la base, en 1965 que Kourou, jusqu'alors simple village, va devenir une véritable ville, les besoins du Centre spatial guyanais (CSG) provoquant une vigoureuse croissance démographique. La base est gérée conjointement par le CNES (son propriétaire), Arianespace et l'Agence spatiale européenne.
Le Centre spatial est inauguré avec le lancement de la fusée-sonde Véronique le 9 avril 1968.
Rochambeau Centre nous pointe radar, cap au 299°. Le sol est forestier et il pleut des trombes d’eau, bouchant la visibilité. Mais la pluie cesse aussi vite qu’elle est apparue.
Plus avant, c’est le survol de SOOM Saint-Laurent du Maroni. Le fleuve Maroni servant de frontière, nous entrons au Suriname.
Le Suriname ou Surinam, en forme longue la République du Suriname, en néerlandais Suriname et Republiek Suriname, anciennement Guyane néerlandaise avant l'indépendance, est un pays situé en Amérique du Sud. Le Suriname est avec la Guyane (qui le jouxte sur une frontière de 520 km) et une partie du Brésil une des régions du monde les plus
riches en biodiversité, mais celle-ci est en rapide recul, au moins en termes de surface disponible.
La forêt tropicale et les milieux naturels sont de plus en plus écologiquement fragmentés et remplacés par des plantations (riz, arbres), des villes et des infrastructures. La naturalité des milieux diminue fortement autour des villes et le long des routes et pistes. L'orpaillage illégal y est en plein développement (maintenant très visible sur les dernières images satellitaires de Google earth par exemple). Les gigantesques mines de bauxite fournissent 80 % des recettes d’exportation, mais non sans un impact majeur sur la forêt.
Dans les grandes cultures de riz et de banane, on utilise beaucoup de pesticides (insecticides en particulier) qui sont d'autant plus rapidement évaporés et lessivés vers les eaux superficielles que le climat est chaud et humide. Selon l'ONU, bien que la situation économique semble s'améliorer depuis les années 2000, 50 à 60 % de la population manque des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels, ce qui encourage l'économie informelle et l'orpaillage illégal dans le pays, voire dans les pays voisins), l'exploitation illégale ou inadaptée de la forêt et du gibier. Le gouvernement du Suriname a établi un plan pluriannuel de développement jusqu’en 2010 pour tenter de vaincre la pauvreté. Le Suriname est inscrit par la France en Zone de Solidarité Prioritaire depuis 1999, ce qui a notamment permis une coopération avec la région Guyane et la métropole via un Programme opérationnel de coopération transfrontalière 2007-2013 « Amazonie »
Le passage de la frontière oblige la fin de la zone contrôlée par la Guyane. Nous contactons donc Paramaribo Centre, nous déclarant à 6 NM au Nord-ouest de SOOM, pour un VFR contrôlé. Transpondeur sur 0577, le contact radar est pris à 7 NM au Nord-ouest de SOOM, 2.500 ft.
Au sol, le terrain est vallonné et fortement boisé.
Nous approchons du final. Pengel Tour est contacté pour un poser. Nous sommes pris en compte pour intégrer le circuit vent arrière, tour de piste main gauche, pour la piste 9. Nous franchissons un fleuve et, cap au 286°, nous sommes en vent arrière ; au cap 196°, nous passons en base.
Au cap 100°, nous sommes en finale. Le train est baissé les volets sont sur 2 crans. C’est alors que nous recevons l’autorisation de nous poser sur la piste 9.
L’atterrissage est plutôt facile et nous sortons par la première bretelle. Au point d’arrêt, Pengel Sol est sollicité pour un roulage vers le parking. Nous devons rouler pour le parking de l’Aviation générale, par la voie de roulage A.
Cette action étant relativement courte à exécuter, les moteurs sont définitivement coupés pour aujourd’hui à 12h45.
Paramaribo (surnommée Par'bo) est la capitale du Suriname. Elle est située sur le fleuve Suriname, à environ 15 km à l'intérieur des terres. Elle fait partie du district de Paramaribo. Sa population s'élevait à 242.946 habitants en 2004.
L'activité économique repose principalement sur l'exportation d'or, de bauxite, de cannes à sucre, de sucre, de riz, de cacao, de café, de rhum et de bois tropical et de bananes.
Le centre ville historique a été inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2002, en raison de « la fusion progressive de l’architecture et des techniques de construction européennes avec les matériaux et les artisanats indigènes sud-américains, qui a fini par donner naissance à un nouveau langage architectural ». La plupart des maisons du centre sont en bois (d'où les incendies successifs qui ont marqué l'histoire de la ville), avec parfois des briques rouges, arrivées en tant que lest des navires hollandais venus chercher les produits de la colonie.
Paramaribo est desservie par deux aéroports : l'aéroport international Johan Adolf Pengel et l'aéroport Zorg en Hoop.
L'Aéroport international Johan Adolf Pengel (code AITA : PBM • code OACI : SMJP) est le principal aéroport du Suriname. Il est situé à Zanderij qui se trouve à 45 km au sud de la ville de Paramaribo, la capitale du pays. Ce terminal ne reçoit que des vols internationaux.
Durée du vol : 05h30
Distance parcourue : 933NM
Prochaine étape 13 : Paramaribo – Georgetown – Port of Spain