Etape 9
Brindisi - Bari - Amendola
Avec l'étape d'aujourd'hui, nous sommes dans les Pouilles, sur l'Adriatique. Ce qui veut dire que nous commençons à remonter par le littoral Est de la botte italienne. Concernant la météo, et malgré quelques surprises, nous allons commencer à collectionner les CAVOK. Personne ne va s'en plaindre. Voilà le METAR de ce matin 18 Mai :
LIBR 180645Z 03004KT CAVOK 19/17 Q1017 NOSIG
Brindisi, Italie METAR à 06h45 UTC - Vent souflant à 4,6 NM/h (2,1 m/s) venant du nord/nord-est (030°). Température à 18°C avec un point bas à 17°C. Pression atmosphérique 1017 hPa, humidité relative 88,2 %. Aucun nuage au-dessous de 5000 ft (1500 m) et aucun cumulonimbus. Visibilité supérieure à 6,2 NM (10 km).
Il est 07h00 sur le tarmac et le temps est beau malgré quelques nuages envahisseurs. Les procédures de mise en route étant faites les moteurs sont lancés : tout est parfait. Le temps de chauffe est mis à profit pour contacter Brindisi Sol (118.100) pour un départ direct. Nous sommes autorisés à rouler pour la piste 14 via le taxiway BM A4 AO AN AM et A1, ceci jusqu'au point d'arrêt.
Même si certains pilotes n'aiment pas le roulage départ, c'est toujours intéressant : de muette, la machine prend vie d'un seul coup; l'appareil vibre puis tressaute sur le sol; il y a le regard sur les divers parkings et les avions s'y trouvant. Et il y a surtout cette euphorie contrôlée de tout roulage avant l'envol, salivant déjà à l'idée de ne faire qu'un avec la machine. De toute manière, un pilote doit d'abord rouler avant de s'envoler ! Bref, tout en pensant et regardant, nous avons atteint le point d'arrêt 14 où je contacte la Tour pour nous signaler en attente de décollage en piste 14.
Nous sommes autorisés à pénétrer sur la piste et à décoller, vent 029 à 4. Le Beech Volpar a une manie : arrivé à une certaine vitesse, il décolle tout seul, tout comme le Robin. Pour avoir le plaisir de l'envol manuel, il faut donner l'impulsion avant qu'il ne prenne la main. C'est tacite.
Nous procédons à l'éloignement de Brindisi et nous prenons, au point BRD, le cap 155, puis le cap 159 pour passer en vent arrière. Notre montée vers 4500 ft nous fait survoler un site un peu spécial : Castellana Grotte qui est une commune de la province de Bari, ici dans les Pouilles. Le 23 janvier 1938, le spéléologue Franco Anelli découvrit les grottes de Castellana, qui se déroulent sur trois kilomètres le long d’un souterrain, à des dizaines de mètres de profondeur. On y découvre des formations d’albâtre, des stalagmites et stalactites de millions de couleurs, des petits lacs souterrains et de fantastiques cavernes, témoignant d'anciennes civilisations préhistoriques. Ce parcours d'environ trois heures permet d’admirer la Grotta Nera (grotte noire), le Cavernone dei monumenti (la salle des monuments), le Cavernone della civetta (la salle de la chouette), la Cavernetta del presepe (la cave de la nativité) et la Grotta Bianca (la grotte Blanche), considérée la plus belle grotte au monde.
Nous allons atteindre le NDB FADAN pour un cap au 190. Se sera alors le littoral. La descente commence. Je contacte Bari Tour (118.300), nous signalant à 29 NM des installations, pour un posser. C'est accordé. Au NDB PIKEL, le cap 282 nous amène en base, puis le 247 nous place dans le faisceau de l'ILS. Le train est sorti, volets à 2 crans, vitesse 110 KTS.
Le poser est tout en douceur et nous allons nous garer sur le tarmac de Bari.
